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Quatre candidat-e-s à la 2ème circonscription répondent aux questions du mouvement Pays de Brest pour la culture

Réponses de Patricia Adam, députée sortante, Parti Socialiste

 Le rôle de la culture est fondamental, c’est ce qui nous ouvre à l’autre, c’est ce qui nous rassemble, c’est aussi une réponse face aux tensions et aux angoisses que vivent nos sociétés.

Sur notre territoire, le soutien à la culture est fortement porté par la ville de Brest. Avec la médiathèque François Mitterrand, la ville vient de réaliser le plus fort investissement culturel depuis 25 ans. Chaque année depuis l’ouverture de cet équipement public, c’est plusieurs centaines de milliers d’euros que Brest va consacrer au fonctionnement de cet équipement de lecture.

A l’occasion du centenaire de la Grande guerre, la ville a lancé une démarche culturelle métropolitaine, j’ai soutenu, dans la cadre de ma réserve parlementaire, le spectacle « mots écrits » de l’association la Minutieuse, les projets de tournées du Hot club jaaz iroise, celui de la compagnie théâtrale des Fous de la rampe et son spectacle « Brest swing ». Pour les 50 ans de Bellevue, j’ai aussi financé un projet de fresque qui vise à impliquer les habitants dans la transformation progressive de leur quartier.

Parce que la culture reste un marqueur puissant de l’appartenance sociale, je soutiens une politique culturelle qui permettra au plus grand nombre d’avoir accès à la culture, et à la création, et une généralisation de l’éducation artistique à l’école.

Si je suis élue, je me battrais au parlement pour que le budget de la culture soit préservé et aussi pour qu’une meilleure répartition des crédits soit engagée entre Paris et le reste de la France. Je souhaite lutter contre les zones géographiques dépourvues de lieux de culture, je pense qu’il faut donner plus de moyens aux collectivités, car certaines n’ont pas les moyens suffisants pour proposer des dispositifs de qualité.

Les orientations budgétaires, qui depuis 2012 ont augmenté les moyens dédiés à la culture, l’ont porté à 1 % du PIB. C’est un effort que nous devons poursuivre.

De plus, pendant le dernier quinquennat, nous avons consolidé le régime spécifique de l’intermittence qui permet aux artistes et aux techniciens du spectacle d’exercer leur métier au profit de la création, nous devons maintenant poursuivre dans cette voie.

Comme vous le soulignez, les budgets culturels souffrent des dispositifs de sécurité mis en place face aux menaces terroristes. Face à cette situation nouvelle, il faut lutter afin qu’ensuite le niveau des dispositifs à mettre en œuvre puisse être réadapté à une situation moins tendue. On l’a vu récemment à Manchester, les lieux de diffusion, et au travers d’eux la culture, et notre démocratie sont directement visées. Cela demande des efforts, mais ce n’est que de cette manière que l’on pourra continuer à vivre en citoyen.e.s libres.

Je souhaite travailler avec les différents acteurs de mon territoire car la culture doit être partout et pour tous, sa place doit être plus que jamais réaffirmée face aux risques de division de notre société.

 

 

Réponses de Jean-Charles Larsonneur, La République en Marche

 

Quelle nouvelle impulsion comptez-vous donner à la politique culturelle?

Dans un contexte global de diminution de la dépense publique, le budget du Ministère de la Culture sera sanctuarisé. Par ailleurs, le Président Emmanuel Macron a placé dans les grandes priorités de son programme l’Éducation et la Culture qu’il a toujours associées. 15 milliards d’Euros seront investis dans l’Éducation durant le quinquennat et la place dévolue à la Culture et ses acteurs dans les établissements scolaires sera accrue.

Par ailleurs, le Pass culture, un chèque de 500 euros, sera offert à tous les jeunes français de 18 ans. C’est un soutien indirect à la création qui se porte sur la demande mais bénéficiera aussi à l’offre culturelle. Une attention particulière sera donnée à la mise en valeur de la diversité des propositions culturelles et à ses déclinaisons locales à travers une plateforme nationale.

Quelle est votre position quant au régime de l’intermittence et à la protection sociale des artistes, toutes disciplines confondues ?

 Le régime de l’intermittence doit être pérennisé et adapté. Il doit aussi être réservé aux artistes et techniciens qui par la nature particulière de leurs activités peuvent en bénéficier.

La reprise en main de l’Unédic par l’Etat est de nature à offrir des garanties pour le régime de l’intermittence auquel nous sommes attachés.

Êtes-vous favorable à la création d’un statut de l’artiste en France ?

Nous sommes conscients de la précarité dans laquelle vivent nombre de créateurs. Nous savons que celle-ci fragilise la collectivité des professionnels du spectacle dont par ailleurs, nous n’ignorons pas les conditions générales d’existence.

Nous sommes favorables à une revalorisation de la place de l’artiste dans la société, que celle-ci soit mieux reconnue et considérée.

Face aux baisses des dotations de l’État vers les collectivités territoriales, comment pensez-vous soutenir la création, la diffusion et l’action culturelle ?

Le projet du Président Emmanuel Macron est de permettre l’accès à la culture pour tous. Cela passera par des politiques de proximité, notamment au niveau de la collaboration entre des associations, des acteurs du secteur culturel et le monde de l’éducation afin que 100% des enfants aient accès aux actions d’éducation artistique et culturelle.

L’investissement de 15 milliards dans l’Éducation profitera aux structures culturelles qui développeront des actions en faveur des publics scolaires. Des moyens seront mis à disposition, de manière conjointe avec le ministère de l’Éducation, pour faciliter l’accès à la culture, notamment en ouvrant les bibliothèques le week-end et en soirée.

Vous engagez-vous à défendre l’augmentation du budget de la culture ?

 Le budget consacré à la culture sera maintenu durant le quinquennat d’Emmanuel Macron.

Les budgets culturels souffrent des nouveaux dispositifs de sécurité ou de sûreté, que comptez vous mettre en place pour permettre d’y faire face sans impacter le budget de la culture ?

 Nous sommes tous impactés par la menace que les attentats font peser sur nos vies depuis de longs mois. L’état d’urgence qui se prolonge depuis 2015 impose de nouvelles normes de sécurité qui impliquent un coût supplémentaire pour les différentes structures culturelles. Nous soutiendrons le recours des structures locales au fonds de soutien mis en place pour parer aux surcoûts engagés pour les dépenses de sécurité en lien avec l’état d’urgence.

 

 

 

Les réponses des candidat.e.s « Rassemblé.e.s ! Pour une société juste et écologique » sont communes aux 2ème et 3ème circonscriptions :

 

La culture dans les programmes des candidat-e-s aux élections législatives

 

Les réponses des candidat.e.s PCF – Front de Gauche sont communes aux 2è, 3è, 4è, 5è, 6è circonscriptions:

 

La culture dans les programmes des candidat-e-s aux élections législatives / 3

 

About the Author

Notre agrégée de lettres passe en revue tous les articles, les relit, les corrige. Elle écrit pour différentes revues des articles de recherche en littérature et sciences humaines et s’appuie également sur ses multiples casquettes pour développer les partenariats du Poulailler, en russe, en français, en italien… Natalia pratique le théâtre amateur et bavarde à longueur de journée (en russe, en français, en italien…).

 

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