Constantin, jeune chercheur darwiniste aux méthodes controversées, a disparu lors d'une mission spéléologique visant à prouver l'existence de l'Enfer. Sa sœur, qui est persuadée qu'il est encore en vie, prend part à une expédition dans les entrailles de la Terre afin de le retrouver. Le périple ne sera évidemment pas de tout repos et réservera aux aventuriers de nombreuses surprises.
Auteur de la série jeunesse à succès Seuls (éditions Dupuis) dont l'adaptation cinématographique sortira en février prochain dans les salles, Fabien Vehlmann retrouve, après Jolies Ténèbres, le duo Kerascoët, pour nous offrir Satanie, œuvre étrange et haute en couleurs, qui se caractérise par sa dimension métaphorique. Car en mettant en scène le périple de la jeune Charlie, le scénariste, parallèlement à une odyssée trépidante, dresse un portrait sensible de l'adolescence. "Je voulais que Satanie soit une descente symbolique au cœur de Charlie, dans les méandres de sa psyché adolescente, explique Fabien Vehlmann, partant de ce désir initial, j'ai imaginé une galerie de personnages me permettant d'obtenir le plus d'interactions excitantes et le plus de suspens, car Satanie est aussi un récit d'aventures". Un récit d'aventures qui évoque évidemment le Voyage au Centre de la Terre de Jules Verne et qui bénéficie du coup de crayon de Kerascoët, duo de dessinateurs ayant travaillé notamment sur les séries Donjon Crépuscule et Miss Pas Touche. Le trait fluide du tandem s’accorde parfaitement à cette histoire à la fois drôle et émouvante, aux allures de conte initiatique.
Satanie, de Fabien Vehlmann et Kerascoët. Editions Soleil (collection Métamorphose). 21,50€.